Benjamin Barber : Djihad vs McWorld

BENJAMIN BARBER
Djihad vs McWorld  (comment le mondialisme et le tribalisme remodèlent le monde) est un livre de 1995 écrit par le politologue américain Benjamin Barber, dans lequel il présente une théorie qui décrit la lutte entre « McWorld », terme forgé par l’auteur signifiant mondialisation et contrôle du processus politique, et « Jihad » (terme arabe pour « lutte », « guerre sainte »), signifiant ici tradition et valeurs traditionnelles, et prenant la forme d’un nationalisme exacerbé ou d’une orthodoxie religieuse et théocratique. Benjamin Barber s’interroge sur l’impact de la mondialisation économique.
Le livre s’inspire d’un article précédent de mars 1992, paru dans The Atlantic Monthly. Le livre reprend la base critique du néolibéralisme vu dans un travail antérieur Strong Democracy. D’après lui, comme la théorie économique néolibérale à ne pas confondre avec le libéralisme social est la force agissante derrière la mondialisation, cette critique est pertinente sur une échelle beaucoup plus grande. C’est en fait la rencontre des forces d’un marché non réglementé avec celles plus locales qu’il appelle tribales.
Ces forces tribales se déclinent facilement : religieuses, culturelles, ethniques, régionales, locales, etc.. Que la mondialisation impose une culture propre sur une population, les forces tribales se sentent menacés et réagissent. Les crises qui découlent de ces affrontements ne sont plus seulement économiques mais se parent d’éléments sacrés empruntés aux forces tribales ; c’est pourquoi Barber utilise le terme « Jihad » (bien que dans la deuxième édition, il exprime des regrets à avoir utilisé ce terme).
Le pronostic de Barber dans l’affrontement du Djihad et du McWorld est généralement négatif, il conclut que ni les multinationales, ni les cultures traditionnelles ne sont favorables à la démocratie. Affirmant également que le McWorld pourrait gagner en fin de compte la « lutte », il propose un modèle pour les petits ensembles, à savoir les institutions démocratiques locales et l’engagement civique comme l’espoir d’une alternative à ces deux forces.

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